A la découverte de Pau et de ses trésors !!!
Le beau temps était absent lors de cette journée du jeudi 21 Avril… ce qui n’a pas découragé les 53 adhérents du CRSA pour découvrir cette belle ville & ses trésors.
Nous avons fait la connaissance de Marion, notre guide, au bas du Château. La visite a débuté par une petite tournée dans la ville avec la découverte de ses villas anciennes cossues, ainsi que des nombreux espaces verts.
Puis, nous sommes revenus découvrir le château de Pau, consacré à la mémoire et au règne du roi de France et de Navarre Henri IV
Le château natal d'Henri IV bénéficie d'un regain d'intérêt qui se traduit par une profonde restructuration menée par Louis-Philippe puis Napoléon III. Le château est rénové et décoré dans le souvenir du premier roi Bourbon, et sa fonction muséale s'impose à partir du début du XXe siècle.
Les médaillons de la cour d’honneur ont été sculptés au règne d'Henri II d'Albret et de son épouse, Marguerite d'Angoulême, sœur du roi de France, François 1er..
Ces initiales resteront d’actualité avec Henri IV & sa 1ère épouse Marguerite de Valois (la Reine Margot), tout comme avec sa seconde épouse Marie de Médicis .
Le palais royal, ainsi remis au goût du jour, sera agrémenté d'extraordinaires jardins sous le règne de Jeanne d'Albret et d'Antoine de Bourbon.
C'est dans cette fastueuse résidence que naît leur fils, le futur Henri IV, le 13 décembre 1553, où l’on peut découvrir la fameuse carapace de tortue qui lui aurait servi de berceau.
L'extraordinaire destinée de ce roi ne lui permettra pas de résider longuement dans son palais natal.
Après la chute du Second Empire en 1870, le château de Pau devient un palais national à l'usage des présidents de la nouvelle république.
Le président Sadi Carnot y descendra ainsi en 1891.
Le grand vase de porcelaine de Sèvres, qui orne la salle à manger des officiers de service, est envoyé à Pau en témoignage de cette visite.
Mais très vite, la vocation de palais s'efface devant celle de musée, un lieu de mémoire consacré à Henri IV et c'est tout naturellement qu'en 1929, le château de Pau devient musée national.
Toutes ces informations ont ouvert l’appétit & il est grand temps de déguster la délicieuse poule au pot d’Henri IV (fortement appréciée) dans un cadre sympathique !
Après une petite visite piétonne des vieux quartiers, afin de faciliter la digestion, nous voilà repartis pour découvrir :
Le Cru LAMOUROUX
Situé au cœur de l’appellation Jurançon
Un vignoble de 5.3 Hectares de coteaux exposés Sud, Sud-Ouest, sur des pentes de 20 à 40 %, abrités des vents par des alentours boisés.
Les vignes (Cépages : Petit Manseng& Gros Manseng – Vendangées en Novembre) plongent leurs racines dans un terrain argilo-siliceux profond donnant tout leur arôme à ces vins…
La météo maussade ne nous a pas permis de profiter de la vue sur les Pyrénées….
Après la dégustation agrémentée des explications avec humour du propriétaire& les quelques achats, le chemin du retour s’est fait dans le calme, mais les échanges verbaux étaient malgré tout nombreux (la dégustation faisait son effet… !!!???)
Tout le monde est rentré content de cette journée bien remplie !
Danièle Balix
La visite de Pau a également inspiré Pierre ORPHILA
Beaucoup de volets à claire-voie, témoignage d’une époque sans climatiseur qui permettaient alors de passer de pièces en pièces ,dans la pénombre, à l’abri du soleil ;
Des balcons, beaucoup de balcons sur la façade de ces bâtiments plus ou moins beaux, dont quelques uns servent de débarras pour ce qu’on n’a pas pu placer ailleurs ;
Beaucoup de toits en lauze qui résistent contre le développement de ceux couverts de tuiles ;
Des manoirs aussi, témoins d’un passé prestigieux pendant lequel, ceux qui en avaient les moyens, venaient y prendre leurs eaux ou bénéficier de la douceur de son climat, dans des parcs magnifiques , avec des arbres remarquables ,des pelouses couleur de cinéma, dont l’entretien, nous a-t-on précisé, est coûteux ;
Des centres commerciaux, avec des magasins dont on connait les marques par cœur qui s’alignent sur cette route pour y parvenir depuis Rabastens et des villages que l’on traverse en empruntant des ronds-points qui ont poussé plus vite que les champignons ;
Des grues et des travaux publics qui rendent compte du dynamisme de cette ville où siège le château du personnage principal, Henri IV aux statues dupliquées à l’envi ;
J’ai longtemps cru que le département du Gers célébrait son héros, d’Artagnan dans trois villes ou villages différents grâce à la puissance d’un auteur et des communicants qui sont venus après, mais tout ça n’est rien au vu de ce que l’on découvre dans la ville ,dans et hors du château de Pau.
Le Château: tout propre, tout net. La rénovation est parfaite !
Comme beaucoup d’autres, il a connu de nombreuses transformations, des additions au cours des siècles;
Ne restent plus que quelques supports écrits pour dire l’utilisation d’origine des pièces visitées et ce que le personnage principal peut avoir connu.
Par contre sa vocation de Musée National permet d’admirer pièces après pièces, des lits à baldaquin qui ont demandé beaucoup d’adresse et de travail , des tapisseries des Gobelins crées sous la monarchie de Juillet avec ce constat effarant : les grands maitres d’alors n’aimaient pas les brunes …
Des vases et des chandeliers impossibles à placer ailleurs, quelque fois venus de Versailles, des tableaux comme celui de son assassinat volontairement éclairés dans leur centre et beaucoup plus sombres à l’entour, des fauteuils qui vous tendent leurs bras inutiles puisqu’il est interdit d’y prendre place ;
Beaucoup d’anecdotes concernant » Le bon roi »,son goût pour l’art, la chasse, la compagnie des dames de l’époque, dont la guide nous a annoncé avec gourmandise leur nombre , sans nous dire combien ont connu un destin malheureux ou combien, au contraire, ont vu leur fortune s’accroitre.
Dans ces rues plutôt calmes , à cause de la pluie peut être, le restaurant où la « poule- au -pot », que nous avons partagée fut un moment convivial apprécié de tous, même si, soit par timidité ou soit en regard de la situation actuelle, n’a pas retenti le »se canto » » que Gaston Phoébus, le blondinet, qui fut seigneur du lieu, a composé alors, pour se faire pardonner par son épouse Agnès de Navarre ...
Après le repas, une marche sur le boulevard des Pyrénées puis, devant la statue d’Henri IV sur la place de la Mairie nous a été dévoilé le « truc » infaillible des galants de l’époque, pas tant « de vert galant » que de vers galants lus par la conférencière .
C’est sans culottes bouffantes et ni fraise que nous avons rencontré un autre personnage qui nous a présenté son Jurançon mais aussi quelques secrets de fabrication à partir du »petit manseng »en utilisant du matériel très récent pour perpétuer ou remodeler un savoir faire vieux de quatre générations...
Une belle journée de printemps que l’on doit aux efforts de celles et ceux qui en a la charge dans l’Association , pendant laquelle, adroitement, culture, agriculture et "confiture" se sont côtoyées. ..
Et alors que nous quittions Pau,en passant pas très loin de la gare, bien encombrée aujourd’hui, me revenait en mémoire la chanson de Nadau qui a su si bien chanter sa région ….
"Un trin que s’en va de Pau, que plau, que plau, que plau.. "
Pierre Orphila
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